Foggy Dew des Lofoten à Tromso


Arrivée “nocturne” à Svolvaer dans les Lofoten. Isa et Christian attendent dans une petite crique proche de l’aéroport, ça c’est royal comme arrivée, une petite marche avec le baluchon et hop à la maison!

Ouf, enfin à bord après des mois de préparation, c’est cool de mettre enfin pied sur le bateau en route pour les contrées froides du Spitz, depuis 3 ans que le projet est en préparation.

A programme au réveil: installation de la pièce d’anémomètre ramenée de Paris, relève du casier (vide) et pêche à la canne. Je sors 3 lieus  de la taille d’un maquereaux (autant dire des bébés) et Christian deux beaux cabillauds. On part ensuite vers un mouillage bien moustiqueux où on récolte un bon kg de moules (futures marinières : ) où on croise un équipage français qui provient curieusement du même ponton au Havre.

Ici les côtes sont truffées d’aigles de mer (ça ressemble à des pygargues) qui attrapent les poissons qui feignassent à la surface, ils raffolent également des pauvres macareux, ça on en croise plusieurs par jour.

Au programme du lendemain: un mini fjord très encaissé et touristique (Trollfjord) où même un ferry de plusieurs étages vient faire son petit tour avant de repartir vers le nord. On visite, et on se cale sur le ponton des locaux pour se faire une petite ascension sur un lac à moitié gelé où une armée de taons de belle taille nous attend. On redescend fissa et on repart. Squat à un petit mouillage façon caraïbes, la chaleur en moins. (pose de casier)

Les jours suivants la météo va s’assombrir, utilisation du poêle vivement recommandée le soir, on crame 1L de pétrole par jour mais c’est quand même pas ambiance sauna. Il pleut dans le bateau à cause de la condensation, pas de vmc double flux ici!

Nous naviguons donc entre colonies de macareux, mouettes tridactyles, guillemots de Troil, eiders, phoques, brumes et ambiances mystérieuses de fjord où on imaginerait volontiers un drakkar surgissant au détour d’un cap.. Pas de troupeaux de rennes, pas de renards, mais des tas d’oiseaux marins de toutes sortes. Les macareux moines sont particulièrement attendrissants, ils sont souvent en bandes et s’éloignent en lançant des regards inquiets en arrière lorsqu’on approche trop, et finissent soit par plonger soit par s’envoler.

La vie sauvage semble exclusivement tournée vers la mer dans le coin. Et les locaux sont plutôt du genre casaniers. Quand on débarque dans un petit bled on ne croise pas un chat, chacun duement enfermé dans ses pénates. Bon ben comme ça on a le bled pour nous, se prendre pour des pirates. Y’a que les piafs pour nous attaquer ou nous brailler dessus quand on passe trop près d’eux.

Ah oui, lors d’un bord on était dans un secteur où les locaux organisent à prix d’or des excursions d’observation de baleines, alors comme on peut à distance observer leurs déplacements (grâce au récepteur AIS) on est allé y faire un saut. Il me semble avoir aperçu des petits souffles et ailerons d’orques, mais soit ils ont plongé, soit j’ai rêvé. On croise quand même un dauphin pas sympa le soir venu. On se venge en charclant les morues du secteur, gnark gnark gnark!

Nous avons maintenant récupéré Laurent qui nous a rejoint à Tromso (le Paris du nord, chais pas pourquoi…) avec un bon plateau de fromage salutaire.
Isa a acheté une peau de renne pour faire plus couleur locale à l’intérieur du bateau; c’est chic maintenant. On dirait (un peu) moins un bateau de gitans des mers 😉

Objectif de demain les courses principales du tour du Spitz (à la louche on table sur 3-4000€ de courses à 6 pour le mois) ça risque de bien remplir le bateau tout ça! Après quoi on se dirigera lentement vers le nord avant d’avoir un créneau météo favorable pour la traversée pour le Spitzberg via l’île aux ours probablement pour un nouveau roulement d’équipage. Rdv à Longyearbyen donc, asta la vista!

Et aussi quelques photos du trip pour vous donner une idée du coin 😉

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