Foggy traverse la mer de Norvège

après avoir effectué une partie des grosses courses du tour du Spitz et un peu pour les 10j à venir on est prêts à décoller.
Départ Tromso à 16h
Après le pont, au carrefour de des fjords, on croise des centaines de sternes qui pêchent toutes au même endroit, bizarre.
2 morues pêchés proches du mouillage et Ceviche de Laurent le soir dans un petit mouillage sympa et soleil de minuit
On teste l’iridium (ça nous donnera la météo pendant le tour du Spitzberg sans 4G) mais ça foire, bon on verra plus tard.
Au p’tit déj on décide que c’est le bon moment pour décaniller vers l’île aux ours, y’a un coup de vent prévu si on attend trop (dépression sur Bjornoya).
275 milles, cap au nord, c’est parti! Température de l’eau: 8,5°C: super, c’est l’été qui vient!
Dernières geekeries avant le black out.
On démarre bien pleine balle à 7,5Nds GPS indique 35h de nav mais dans la nuit ça baisse.
Amarinage un peu rude pour Laurent mais de courte durée, il encaisse bien le rythme et après 24h de près il est redevient frais comme un gardon.
Caudale de baleine fugitivement aperçue pendant l’installation de la trinquette.
2 ris pour la nuit, ailerons lointains?
Quarts 2/2 bâbord amures
qq pétroliers, y’a pas foule sur le rail du nord
bateaux de pêche
Oiseaux, oiseaux, oiseaux. Premier labbe et océanites cul blanc nous distraient pendant les quarts un peu longs.
Qq ailerons inconnus à nouveau
rayons de soleil de minuit dans les éclaircies
Enfin les dauphins sont identifiés!!
Nième changement de voile, trinquette pas top au près par petit temps et houle
37NM, on aperçoit l’île aux ours!!! La partie sud est un peu montagneuse, le nord très plat un peu à l’image de la Guadeloupe.
On constate sur l’AIS qu’à l’est de l’île il y a tout un ballet de gros bateaux russes, cargos et pêcheurs; bizarre… La police maritime veille au grain.
Mouillage, de Sorhamna sous le soleil, champagne (Foggy aussi a une petite soif : )
4,9Nds de moyenne sur cette traversée, pas mal, 60h de nav en gros.
On sèche les affaires et aère le bateau tant qu’on est au calme et beau temps, ouf!
Imaginez une maison pas chauffée fenêtres ouvertes en hiver avec l’humidité en plus et vous y êtes 🙂
Loïc répond au test iridium, cool il pourra communiquer avec nous par sms!
Casier: que dalle (espèces de puces de mer) à croire que nos têtes de morue défraîchies ne sont pas appétissantes 🙁
On remonte la côte ouest, vent d’est prévu, mais y’a de la houle d’ouest, ça remue, on ne descend pas à terre et on déjeune.
La météo chopée par iridium nous annonce un coup de vent d’Est dans 36h, on hésite à rester ici un peu pour visiter, mais finalement on décide de décoller et de s’abriter à temps sur la côte Ouest du Spitz. En 24h ça devrait le faire. On y va, tant pis pour la balade, peut-être au retour…?
Risotto et on décolle à 18h
On se fait doubler par un paquebot de 300m, ça promet le Spitz!
Nième réparation du régulateur d’allure, ça devrait tenir cette fois!
On passe au travers d’une flottille de pêcheurs russes, en fait ils pêchent comme des fous au nord de l’île et vont ensuite décharger leur pêche dans les cargos en attente sous le vent de l’île; le mystère est éclairci : )
Quarts, VMG: 5nds, tribord amures cette fois-ci.
Baleines (tête et souffles) et dauphins sont aperçus à distance, on vire pour aller les observer mais elles semblent farouches, on ne les voit guère. On reprend notre route.
temp ext:4°C et temp mer: 3,2°C, ça commence à cailler, on sent l’influence du courant froid sibérien qui vient se mélanger à la queue du Gulf Stream au sud du Svalbard.
Ca y est terre en vue!
Le vent tombe, on met le moteur direction le mouillage le plus au sud de la côte ouest. Il porte le doux nom de Stormbukta (la baie de la tempête) : les pieds dans l’eau avec une belle vue sur le glacier qui descend au fond, super!
Bon merde en fait plus on s’approche et plus on voit d’icebergs, des tas de gros glaçons qui font sûrement qq tonnes chacun bouchonnent mollement du glacier en direction du mouillage, poussés par le vent, parfois au ras de l’eau. On se dit que finalement on va trouver un spot sans glacier un peu plus au nord et que ça sera très bien : )
4h30, bon allez on mouille l’ancre dans une petite réserve d’oiseaux (on en voit pas vraiment mais bon) et au flouf! Pas d’ours en vue pour l’instant.
Allez il faut débarquer sur la terre promise, Christian remonte les fusils qui étaient bien au sec dans leur couchette et on va enfin pouvoir se trouver un bon petit spot pour pouvoir gonfler l’annexe et visiter un peu.
On se cherche un nouveau mouillage plus au nord car ici on a pas le droit de déranger les oiseaux, même absents. On approche de Storvika, mais plus on avance et plus ça souffle. Rafales à 40Nds au pied du mouillage abrité du vent par un très gros glacier. En fait c’est une mauvaise idée, ici par vent d’est le vent catabatique (est lui aussi à cet endroit) est encore plus renforcé. 23h on se barre, c’est pas encore aujourd’hui qu’on va tâter de l’oursitude.
Direction le Fjord suivant mais en route on croise une zone de pétole en faible profondeur et on mouille sur place, tant pis pour les précautions usuelles. On oringue l’ancre et on passe une fin de nuit +/- au calme. Allez il est 1h on va essayer de se recaler sur un horaire normal car on a du mal à se remettre dans un timing normal.
Lendemain midi on lève l’ancre (enfin on reprend des horaires civilisés ou presque), direction Recherchefjord, nos deux du CNRS seront contents!
On fait peur à un gros paquebot qui s’en va et nous laisse la place tranquilos dans un petit mouillage bien abrité. On sort la bouteille de pomard
Le lendemain nosu descendons à terre en annexe comme de téméraires explorateurs, armés d’un fusil et pistolet d’alarme.
Là un petit renne vient à notre rencontre, il nos observe à 20m, bizarre, serait-il enragé? Bon non il est juste pas très peureux. On zone un peu, on tâte le terrain et on repart vers le nord pour voir un beau front glaciaire à l’entrée du fjord de sveagruva (plus gros complexe minier de l’archipel).
Paf le vent reprend à fond la caisse pile poil à l’heure de manger, ça promet! Bon ça passe pas, trop de vent de face, on décarre vers un autre spot mal cartographié mais on ne touche pas de cailloux.
Le Lendemain on se dirige vers Barentsburg, bled russo ukrainien à l’entrée de l’Isfjord. On croise encore mais cette fois bien visibles, des baleines et bélugas.
On les laisse tranquilles et on se met au ponton de Barentsburg. Bière locale et vodka!
Le lendemain, qq courses, musée polaire on fait les poubelles pour trouver une grosse barre qui nous servira à écarter les icebergs trop proches du bateau.
On repart vers Longyearbyen dans le calme et le beau temps. Laurent a son avion dans qq heures. Zut le vent tourne et se renforce, ça va être chaud d’arriver à temps. On bourrine au moteur et on a juste le temps de s’en jeter un au Kroa (ancien bar des mineurs) et hop à l’aéroport.
Depuis on prépare le bateau pour la suite du périple. Ici c’est l’effervescence estivale touristique. Plein de gens de tous horizons qui ont des allures de durs à cuire, eh ouais quand on est là, c’est qu’on rigole pas, haha!
Curieusement les grelots doivent être liés à la latitude car ils sont revenus en force. Les connaisseurs apprécieront ; )
Les 3 amis vont pas tarder à arriver à l’aéroport, et on repartira pour un mois sans civilisation.

Et encore quelques premières photos du cette arrivée dans les terres froides du Svalbard

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