Virez les bouts,
hissez les voiles,
sans rougir, le marin ne craint de choquer.
Direct et vif, il ne met pas de gants
mais des épices aux crabes géants.
Et c’est qu’ il chante polyphonique
surtout à la chaleur d’un whisky
s’il ne caresse les cordes
de son violon.
Auprès
des magnifiques
en ciré,
l’ancre sillonne poétique
le papier.
Nourri de lieux,
en paysages,
il tient la barre de quelques aventures salée.
Comme des mouettes,
les phoques assemblés ,
commentent et moquent
ces caboteurs iodés.
Et c’est que de sirènes en chimères
parfois il se perd
de quart en quart de sommeil manqué
l’horizon embrumé.
Auprès des magnifiques
en ciré,
l’ancre sillonne poétique
le papier.
Ces généreux, ces boulimiques
m’accueillent le sourire boucané.
Entre marsouins, fous et étrilles,
colorent la panse et la pensée.
C’est que ces corsaires d’émotions,
piratent l’instant navigué,
en hument les essences
et partagent son piment.
Auprès des magnifiques
en ciré,
l’Ancre sillonne poétique
le papier.
Tout cela ne dure qu’un temps,
le foyer éclairant le sillon
d’un retour nécessaire
car vient le temps des champignons.
Et c’est qu’une autre navigation,
loin de cet îlot attend,
à terre où d’autres solidaires
aèrent le vin aux lampions.
Merci Maite pour ce récit poétique photosonore. Isabelle.