Le Système d’Echange Local (SEL), une autre façon de partager

 

Dans un SEL, tout s’échange : 1 heure de couture contre des pots de confiture, un cours d’informatique contre le montage d’un meuble. Echanger des biens, des services et des savoirs, tel est le principe du SEL.

Dans un SEL, rien n’est monnayable mais tout échange est consigné sur un carnet d’échanges.

A Orsay, les « bulles » servent de référence. C’est une monnaie locale et mais échangeable avec les SEL amis. Une minute équivaut à 1 bulle. Ainsi une heure de repassage équivaut à 60 bulles tout comme une heure d’informatique ou une heure de coup de main pour un déménagement.

Les échanges s’organisent de personne à personne de plusieurs façons:

  • les réunions mensuelles,
  • le catalogue recensant les services proposés dans le SEL
  • la liste de diffusion des annonces des SEL amis
  • les bourses locales d’échanges (BLE= vide grenier où l’on paye en bulles).

 

Adhérer c’est aussi s’investir. Chaque adhérent s’engage à consacrer jusqu’à 2h par mois pour la gestion administrative de l’association, participer aux réunions des SEL amis, …

Cette alternative modeste et malgré tout complémentaire au système capitaliste repose sur des valeurs morales : la confiance, l’entraide, l’égalité.

Au-delà de l’intérêt économique, le SEL permet la valorisation du savoir-faire de ses adhérents. Ce ne sont pas des compétences professionnelles que l’on met en avant, mais des compétences personnelles, et ça tout le monde en possède. Faire partie d’un SEL, c’est partager ses talents.

À travers ce système, c’est une nouvelle manière d’échanger qui s’est créée localement. Des personnes ne partageant pas forcément les mêmes centres d’intérêt, proposant et offrant des choses très différentes arrivent à se rencontrer par l’intermédiaire du SEL

Par ces instants de partage, le SEL rétablit les liens de quartier et rend notre vie moins individualiste.

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