Au Gabon entre immersion villageoise et parcs naturels, on est ensemble!

Pour les ceusses qui pourraient être motivés par un trip au Gabon voici un retour sur le trip de cet été: visite chez Olivier et Parcs naturels!
Après avoir digéré à Libreville la victoire de l’équipe de France au mondial de foot et une bonne cuite avec Stema et Fidel, nous nous mettons en route vers le parc de Loango, l’un des parcs les plus riches en faune du Gabon. Deux jours de piste bordée de tas de bestioles protégées qui pendouillent au bout d’un piquet. C’est la viande de brousse qui nourrit une partie des habitants.
En effet malgré pas mal d’abus le Gabon est quand même assez épargné et sa faune/flore riche. Les habitants des campagnes prélèvent pas mal sur l’environnement et il est commun de trouver des animaux protégés au resto ou dans la marmite des locaux. Heureusement qu’il y a assez peu d’habitants et que les forêts assez impénétrables forment 80% du pays!
Arrivés sur place, grâce à l’aide d’amis d’Oliv, nous pouvons squatter l’école de Tchongorove le temps de prendre pied dans le secteur (démarches administratives et coutumières pour accéder au parc, ça prend qq jours…de maquis 😛 ), cool sinon le Lodge local coûte 150€/tête/nuit.
Pendant ce temps nous fraternisons avec les villageois qui nous aprécient particulièrement: bande de pêcheurs/agriculteurs nous proposent leur aide pour découvrir la lagune et la forêt du coin. On apprend vraiment à connaître tout ce petit monde, ils sont curieux de nous connaitre et réciproquement, y’a pas souvent des blancs dans la place. Super ambiance!
Les éléphants y font du grabuge, défonçant leurs cultures de BON manioc! On est pas fan de manioc fermenté alors on insiste pas 😉
Après quelques journées passées au maquis (nom des rades locaux) de chez Lambert et chez Diane on finit par faire une sortie avec les “petits” d’O Gans: grand connaisseur des eaux locales. On visite aussi une production de vin de palme du cru (source accessoire d’iboga), marrant le concept, c’est du “vin” fait à partir de jus de cœur de palmier fermenté (juste quelques heures) et conservé grâce à du bois amer qui tanne la bête et aide à la conserver.
Après un petit mode kayak gonflable et un autre mode pêche avec Jonas où Francis sort un Barracuda de 18kg (même si c’est pas l’époque la pêche marche finalement pas si mal là-bas) on parvient à mettre pied au coeur du parc autour du campement Akaka.
Une grosse concentration de bestioles: Elephants, crocos (du Nil et faux Gavials), piafs en tous genres, buffles et sitatungas (antilopes locales). On en a pris plein les mirettes!
Ce parc vaut vraiment le coup et nous avons pu y accéder à peu de frais grâce aux contacts d’Oliv (Erwan un spécialiste des chimpanzés qui oeuvre dans le secteur et Mathieu gros taré de la pêche sportive, c’est un des hot spots MONDIAUX du tarpon, carangue et espadon par ici!)
Après des adieux déchirants aux membres du village que nous connaissons maintenant bien après une semaine sur place nous finissons par rentrer avec un petit crochet vers le parc de la Waka. Mais il faut de nouvelles démarches administratives alors nous n’irons pas voir les pygmés. Dommage ça aurait surement été sympa de voir ces grands spécialistes de la forêt!
Qq photos pour vous donner une idée du trip:

Après le départ de Francis (à grand renfort de Jean Canon (pastis) et maquis) nous allons maintenant tâter du terrain par nos propres moyens. Et pour commencer pourquoi pas un petit trip dans la mangrove qui jouxte Libreville: Akanda.
Nous nous rendons à l’embouchure de la rivière en 4×4 et gonflons les kayaks. On charge les bestiaux et on pagaye un peu en retard sur l’horaire prévu, bon on a l’habitude maintenant de ces petits contretemps 🙂
Au programme: une petite quinzaine de bornes de mangrove pour arriver à l’ancien lodge de beau séjour en travaux pour une éventuelle résurection. En tout cas c’est désert quand on y arrive.
On croise encore des tas de piafs et des singes nous observent passer depuis la rive.
Après 2 nuits (piquantes) passées sur place on décolle enfin, les stocks de vivres commencent à être à sec! On revient via une grande île de pêcheurs (15-20km de pagayage) et on se dit que ça pourrait être sympa de tester le bivouac en mangrove!!!
Je sais pas si vous connaissez trop mais en gros on ne peut pas mettre pied à terre, nous nous arrimons donc à des palétuviers et passons la nuit dans les kayaks en mode à l’arrache, mais avec cassoulet chaud à la clef! C’est pas hyper confortable mais ça se fait… 😛
Qq photos pour illustrer la chose…

Bon pour terminer ce trip en beauté, quoi de mieux qu’un dernier parc national à savoir Pongara, avec son phare, sa plage de ponte de tortues luth et ses hippo/éléphants/buffles (on va en voir des traces).
L’objectif de la sortie n’est pas qu’animalier, il s’agit aussi pour moi de s’initier à l’iboga : une racine hallucinogène de la forêt qui aide beaucoup à scotcher…….. Amis du trip festif: passez votre chemin, c’est du lourd 😉
Et il faut dire que dès qu’on en prend on observe des singes et qu’on entend des tas de chauve souris toute la nuit (avec qq hallus en rab).
Bon c’est pas l’époque de ponte des tortues mais on dégrossit le terrain pour constater que finalement il y a des hippos (potentiellement (très !) dangereux) qui squattent dans le secteur (des singes aussi mais c’est cool, et on nous dit aussi: des crocodiles du Nil, pas vus).
Bon finalement on se rentre à sec d’eau en longeant la plage, direction une bonne bière fraiche et le retour vers LBV.

Ce pays vaut vraiment le coup et si vous voulez visiter l’Afrique noire c’est l’occasion!
Le Gabon considéré comme “la Suisse de l’Afrique” a des habitants vraiment hyper accueillants.
C’est sûr que ça dépayse grave mais on ne s’y sent pas une proie comme ça peut arriver parfois.
PS: il faut y aller un bon moment pour s’y sentir à l’aise quand on n’est pas habitué à la roots attitude qd même… 😉

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